Les mesures mises en œuvre ont un effet important
Après huit ans, on constate que le projet a de nombreuses retombées positives. Par exemple, dans les années qui ont précédé le début du projet, la production de l’industrie de transformation du bois n’a cessé de diminuer. Depuis le début du projet, cette évolution a été stabilisée et même inversée suite aux mesures mises en œuvre. Le graphique ci-dessous montre, sur la base des données de l’Office fédéral des statistiques (OFS), l’évolution de la production de sciages résineux en mètre cube avant et après le début du projet:
Grâce à la mise en place de mesures ciblées, les participants au projet ont pu augmenter progressivement leur inflow (stock de carbone dans les produits de bois de longue durée). Pendant la 1ère période de crédit, le inflow a été augmenté d’environ 25% à presque 1,42 millions de tonnes de CO₂ (en comparaison avec l’année de référence 2013). Ceci malgré les conditions monétaires difficiles des dernières années et l’année de pandémie 2020. En 2021, première année de la 2ème période de crédit, les participants au projet ont à nouveau augmenté leur inflow à 1,54 millions de tonnes de CO₂.
En outre, le projet «Puits de CO₂» a entraîné davantage d’échanges entre les entreprises et une coopération généralement plus constructive au sein de la branche. La revalorisation de l’industrie de transformation du bois par l’association PBS a également eu un effet extrêmement positif. L’utilisation accrue du bois en tant que matériau de construction ou produit dérivé a permis de le substituer à des matériaux plus énergivores. Le projet «Puits de CO₂» ne contribue donc pas uniquement à la réalisation des objectifs climatiques, mais soutient aussi, que ce soit directement ou indirectement, la chaîne de création de valeur de notre pays, depuis la forêt jusqu’au produit de bois fini.
Évolution des mesures prises et leurs répercussions
Le nombre de mesures mises en œuvre augmente chaque année. Rien qu’en 2021, les entreprises participant au projet ont réalisé 620 mesures. Cet accroissement est également dû à l’augmentation du nombre d’entreprises participantes qui est passé de 97 en 2014 à 141 en 2021.
Selon une évaluation de la fondation KliK, les projets de compensation mis en place en Suisse entraînent des investissements jusqu’à dix fois supérieurs aux sommes reçues des attestations. Grâce aux mesures prises dans le cadre du projet «Puits de CO₂», des investissements d’un montant total de plus de 330 millions de francs ont été déclenchés. Cela a entraîné une augmentation de la production du bois de sciage ainsi que des produits rabotés, du bois collé et des panneaux.
L’augmentation de la production au sein de l’industrie de transformation du bois a entraîné une utilisation accrue de bois issu des forêts suisses. Par rapport au niveau de 2013, presque 1,5 million de mètres cubes de grumes de résineux ont été achetés en plus. Cela correspond à une valeur marchande estimée d’environ 123 millions de francs et à un revenu supplémentaire en forêt d’en moyenne 15 millions de francs par année pour les grumes de résineux.
Côté marché aussi, le projet a provoqué un impact positif. Grâce au projet «Puits de CO₂», l’industrie de transformation du bois a pu baisser ses prix de presque 5 millions de francs en moyenne par année, ce qui l’a rendue plus compétitive. Ces incitations par le prix ont servi d’une part, à ne pas perdre les clients existants et d’autres part, à gagner de nouveaux clients. Grâce aux mesures prises, les parts de marché ont pu être maintenues voire augmentées. En revanche, des baisses de recettes ont été observées pour tous les assortiments, y compris les sous-produits de bois. Depuis le début du projet, ce manque de recettes s’élève à un total de 43 millions de francs suisses pour le bois de résineux.
Nombres et types d’investissements
Le nombre d’investissements opérés grâce au projet «Puits de CO₂» a augmenté de manière graduelle jusqu’en 2019, avec une légère baisse durant l’année de pandémie 2020. En tout, 500 investissements ont été effectués dans le cadre du projet.
Les sommes investis ont suivi la même tendance, atteignant un maximum en 2019. L’année de pandémie 2020 a cependant connu une chute du montant investi en-dessous du niveau de la première année de projet. En 2021 la somme investie a de nouveau pu être relevée.
Cumulé depuis le début du projet, le plus grand nombre d’investissements a été enregistré pour les installations de production. En tout, CHF 122 mio. ont été investis dans ce domaine.
Les plus grandes sommes ont été investies dans les Installations de production et les installations de 2ème transformation.
Évolution des sommes investies dans le domaine des installations de production :
Évolution des sommes investies dans le domaine des Installations de 2ème transformation :
Exemples d’investissements effectués par les entreprises participant au projet:
- Infrastructure de base : viabilisation des sites, approvisionnement en énergie, halles, etc.
- Parc à grumes : installation de tri, grues, système d’acheminement, etc.
- Installations de production : machines principales, installations de resciage, système d’acheminement des sous-produits bois, etc.
- Installations de séchage : chambres de séchage, centrales d’énergie, etc.
- Parc à sciages : lieux de stockage, toitures, halles, etc.
- Logistique : chariots élévateurs, camions, pelles mécaniques, etc.
- Installations de 2ème transformation : raboteries, usines de collages, installations de taillage, etc.
Téléchargements
- Résumé des effets des mesures du projet après le monitoring de l’année 2021
- Résumé du bilan de la 1ère période de crédit 2014-2020